La mairie de Toulouse veut lui faire payer une taxe pour chanter devant les monuments, dans les églises et les monuments de la ville. La soprano Veronica Antonelli ne revient toujours pas de la demande qui lui a été faite par la municipalité. L'artiste qui chante depuis 2011 des airs d'opéra dans les monuments de la Ville rose afin de faire découvrir au public le patrimoine toulousain d'une façon différente, doit aujourd'hui s'acquitter d'une redevance pour marché ambulant. Même si elle fait payer ses prestations, entre 5 et 15 euros, Veronica Antonelli ne se considère pas comme une commerçante.
"La culture n'est pas une marchandise"
"Ce que me demande la mairie concerne les forains ou les marchands de pizza", s'indigne l'artiste qui a engagé un bras de fer avec la municipalité socialiste. "Je ne veux pas payer, c'est une question de principe. Si j'accepte de payer, je considère que la culture est une marchandise!". L'artiste lyrique qui a défendu sa cause dans un courrier adressé au président de la République et à la ministre de la Culture prend en exemple la ville d'Albi où elle dit assurer la même prestation. "J'y chante pour la deuxième année et ils ne me demandent rien, en chantant je valorise la ville entière".
La mairie a proposé un tarif réduit
De son côté, l'adjointe à la culture Vincentella de Comarmond recentre le débat. "On ne demande pas à Veronica Antonelli de payer une redevance pour marché ambulant, mais elle doit payer une redevance dans la mesure où elle amène des groupes dans des lieux, comme le musée des Augustins, où le public s'acquitte normalement d'un droit d'entrée", explique l'élue qui a proposé à Veronica Antonelli de programmer ses interventions les premiers dimanche du mois. Quand l'entrée des musées est gratuite. Alors que les discussions sont au point mort, Veronica Antonelli répète une seule chose. "Qu'on me laisse enchanter Toulouse".