Dans l'église Saint Jean, place des Abbesses, ce sera l'Ave Maria de Gounod. Dans L'Hôtel Particulier, l'air de la Diva de l'Empire, de Satie. Sous la maison de Mimi Pinson, le Si mi chiamano Mimi, de Puccini. Derrière l'église Saint-Pierre, l'Adagio d'Albinoni et dans les vignes, la Casta Diva, de Bellini… Ce programme concocté par la chanteuse lyrique Veronica Antonelli et le guide Jean-Manuel Gabert multiplie ainsi les clins d'œil à l'identité de Montmartre, qui s'est constituée au fil des siècles entre canaille, bohème et religion. Sur la butte, les cabarets et les lieux de prière ont toujours cohabité avec un naturel qui n'a rien d'étonnant. Les ermites qui cherchent l'absolu sur les voûtes des églises savent qu'ils sont proches cousins des poètes, même quand ils préfèrent plonger le nez dans un verre d'absinthe.
Diva en costume de scène
Sous la houlette de Jean-Manuel Gabert, les visiteurs suivront donc un itinéraire qui les conduira à travers le Montmartre insolite. À chaque station, une présentation des lieux par le guide. Puis, la diva fait son apparition en costume de scène et se lance dans une interprétation a capella des grands airs sélectionnés comme des clins d'œil aux lieux, mais aussi en fonction de l'acoustique particulière des ruelles et des escaliers de Montmartre. «La butte a une longue histoire d'amour avec l'art lyrique, s'amuse Jean Manuel Gabert: Berlioz est le premier grand artiste à y avoir élu domicile. Eric Satie jouait au Chat Noir, la femme d'Aristide Bruant était cantatrice… Nous avons voulu rappeler tout ce passé dans notre présentation.»
Réservations et dates sur le site: www.veronicaantonelli.com. 40 € pour deux heures.
